Elle est basée sur un équilibre entre la nature du chien et du chat et les règles de vie de l’humain. Le mot « dressage » y est banni.. Cependant nos compagnons poilus peuvent avoir développés des comportements déviants par apprentissage volontaire ou involontaire; ma volonté est de leur apprendre le bon comportement et non pas de l’exiger. Ainsi tout le monde est gagnant : l’animal s’amuse et apprend pour longtemps et le propriétaire renforce « sa côte » auprès de son compagnon.

Ma méthode sera donc positive et coopérative : récompenser le bon comportement (par une friandise, un jouet, une porte qui s’ouvre enfin, une caresse, le contact avec son humain..) ou ne pas le récompenser mais jamais punir ! Ce qui ne signifie pas : lui dire toujours oui, mais cela signifie de lui dire « non » en l’emmenant vers un comportement qui semble plus acceptable pour son propriétaire.
Une remarque importante : Ces récompenses seront données uniquement le temps de l’apprentissage afin de renforcer celui ci. Naturellement au bout d’un certain temps, il ne sera plus utile d’en donner.

Pour le chat il est indispensable de trouver la bonne motivation et d’être patient. C’est un être territoriale, d’origine arboricole (il y a 9 000 ans il vivait dans les arbres) et surtout  qui a besoin d’une routine quotidienne. Sa motivation est d’abord de se faire plaisir plutôt qu’à son humain même s’il peut y être attaché. Sa domestication est plus récente (9000 ans) que celle du chien (15000 ans) mais on constate des chats ayant des comportements proches de certains chiens : aller chercher une balle ou se promener avec les humains .. ces comportements sont faits dans l’unique but de se faire plaisir. Néanmoins le chat a des besoins spécifiques qu’il faut respecter si l’on ne veut pas avoir des problèmes de propreté, d’agressivité ou de déprime. C’est un individu naturellement non social mais il le devient par apprentissage les 3 premiers mois de sa vie.

Attention, le chien (comme le chat d’ailleurs) a une intelligence associative : le punir par un collier électrique par ex alors qu’il regarderait un enfant, reviendrait à lui apprendre que l’enfant est « négatif » car procure une douleur. Ainsi le chien pourrait souhaiter, par la suite, éloigner l’enfant de lui (objet de sa douleur) avec ses « outils » à lui, c’est à dire : aboyer puis grogner et si cela ne suffisait pas et que la fuite était impossible, mordre…

J’utilise un outil simple et reconnu : le clicker que Karen Pryor a mis en place sur les dauphins, les chevaux puis les autres animaux depuis une cinquantaine d’années.
Ses résultats ne sont plus à prouver ! L’ANIMAL APPREND 40 % PLUS VITE AVEC UN CLICKER

Le petit bruit métallique que fait cet outil, souligne et marque le bon comportement désiré (attention au timing), toujours avec le même son, ce qui n’est pas toujours le cas lorsqu’on utilise la voix. En effet, celle ci peut être empreinte d’affect différent selon les jours. Ainsi il est prouvé que ce petit bruit agit sur les neurotransmetteurs qui mettent les chiens et chats en joie, ceux ci accomplissent donc plus facilement le bon comportement demandé (ce qui n’est pas pour nous déplaire) et en même temps comblent leurs besoins de dépenses mentales.

D’où vient le chien ? : 15000 ans de domestication (dont l’origine serait basée sur un rapprochement volontaire de l’animal, selon certaines études) ont fait de ces êtres naturellement pacifiques, des individus dont le seul objectif est d’aimer et se faire aimer par son humain et sa famille. Si on sait « lire » le chien on y découvre de l’amour à 4 pattes, un être intelligent, apprenant toute sa vie dans la joie, de part son caractère néotène.

Les progrès de nos connaissances ont mis à nue la stupidité de la théorie du dominant-dominé. Il est maintenant prouvé scientifiquement que la dominance interspécifique n’existe pas. En effet cette croyance ancrée dans nos têtes depuis des décennies est due à une étude de David Mech (Wolf de 1968) basée sur des loups en captivité, qui démontrait la dominance du loup « Alpha ». L’auteur est revenu sur les résultats de son étude qu’il considère dorénavant faux car basés sur des loups en captivité. Or ceux ci, dans la nature vivent en meute (parents/enfants) dans laquelle on constate une hiérarchie naturelle (loups sur louveteaux) uniquement dans un but de survie de l’espèce et non pas dans une soif de pouvoir ! De toutes manières le chien n’est pas un loup, ce sont deux espèces différentes, même s’il y a un patrimoine génétique commun, un peu comme les humains et ses cousins les primates.

Malgré tout, nous continuons d’attribuer encore aux chiens des intentions et des comportements que les loups libres n’ont même pas entre eux :

En parallèle, on peut constater une hiérarchie intraspécifique en fonction d’une ressource à défendre (espace, nourriture, contact) à un moment précis mais en aucune façon cela devient un trait de caractère, ce n’est que contextuel.

Mais revenons à cette croyance de domination du  chien sur l’humain : Il me semble que penser que le chien voudrait dominer l’humain, est de l’anthropomorphisme :

L’humain veut souvent contrôler et avoir le pouvoir, le chien lui a un raisonnement différent moins complexe et non stratégique, qui est de se rapprocher de ce qui est lui est agréable et de s’éloigner de ce qui lui est désagréable : « je grogne car je veux garder mon os, je saute sur l’humain car je veux communiquer ma joie.. » rappelons nous : le chien est opportuniste, sa domestication est partie de la volonté de ce loup devenu chien par la suite, de se rapprocher de nos poubelles plutôt que d’aller chasser (Coppinger).

De trop nombreux « professionnels » continuent d’appliquer un modèle éducatif basé sur un rapport de force justifiant la maltraitance des chiens… Ils fondent leurs exercices et techniques sur la répétition d’actions forcées sur le chien sans considération pour sa sensibilité, son intelligence et sa capacité de coopération. Les conséquences sont dévastatrices : dans l’immédiat la relation humain/canin n’est plus basée sur la confiance et est donc limitée; puis son obéissance est basée sur la peur d’avoir mal ou sur la peur psychologique. Ce n’est pas très glorieux. Alors certes, cela peut fonctionner mais le chien a le comportement désiré pour des mauvaises raison (la peur ! ) et face à une motivation plus importante, le chien préférera celle ci, plutôt que d’obéir à son propriétaire tortionnaire. Ainsi, à plus ou moins long terme et selon son caractère le chien sera atteint de graves anomalies cognitives, psychologiques ou physiques qui conduiront à son abandon ou à son euthanasie.

De trop nombreux « professionnels » continuent d’appliquer un modèle éducatif basé sur un rapport de force justifiant la maltraitance des chiens… Ils fondent leurs exercices et techniques sur la répétition d’actions forcées sur le chien sans considération pour sa sensibilité, son intelligence et sa capacité de coopération. Les conséquences sont dévastatrices : dans l’immédiat la relation humain/canin n’est plus basée sur la confiance et est donc limitée; puis son obéissance est basée sur la peur d’avoir mal ou sur la peur psychologique. Ce n’est pas très glorieux. Alors certes, cela peut fonctionner mais le chien a le comportement désiré pour des mauvaises raison (la peur ! ) et face à une motivation plus importante, le chien préférera celle ci, plutôt que d’obéir à son propriétaire tortionnaire. Ainsi, à plus ou moins long terme et selon son caractère le chien sera atteint de graves anomalies cognitives, psychologiques ou physiques qui conduiront à son abandon ou à son euthanasie.

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